Lorsque les États ont imposé le confinement et la distanciation, fermé les écoles et refusé aux proche-aidant·e·s l’accès aux centres de soins pour personnes âgées, on a secoué l’équilibre précaire de la répartition du travail de reproduction sociale. Ces mesures, si elles se sont avérées efficaces pour limiter la propagation du virus et éviter l’engorgement du réseau de santé, sont pourtant insuffisantes et parfois dangereuses pour les populations les plus vulnérables. Dans le contexte, on peut difficilement se surprendre de la difficulté d’assurer la continuité pédagogique dans les foyers et de la catastrophe humanitaire dans les centres de soins pour...