Par Harry CLEAVER —
Dans une période où le capital est passé à l’offensive depuis bon nombre d’années, utilisant la dette et les crises financières comme justificatif de l’austérité pour faire pression à la baisse sur les salaires et sur l’accès aux services sociaux, et utilisant le terrorisme comme excuse pour attaquer les libertés civiles, il importe de prendre conscience que cette longue période de crise trouve ses origines dans les luttes menées par des personnes pour libérer leurs vies de la subordination au travail, dans une société organisée comme une gigantesque usine sociale. Dans l’Occident capitaliste que dans l’Est socialiste, les gestionnaires de cette subordination, qu’il s’agisse de l’entreprise privée ou de l’État, ont vu à plusieurs reprises leurs plans sapés par des personnes qui refusaient de jouer selon leurs règles et qui élaboraient des activités et des relations sociales échappant à leur contrôle.