Une lecture par Guillaume Maraud de son texte «Forces de l’ordre, forces de l’art, même combat? Puissance et clairvoyance des approches abolitionnistes des institutions d’art contemporain». Le texte a d’abord été diffusé en ligne le 5 avril 2021.
À l’heure où le champ de l’art contemporain traverse une vague de fermetures institutionnelles temporaires, voire définitives, les derniers mois ont donné lieu à un activisme d’un genre nouveau. Ici et là circulent des pétitions pour soutenir le MO.CO menacé de disparition ou pour s’indigner contre la fermeture du Parc Saint Léger. En décembre dernier, des rassemblements ont eu lieu pour rouvrir les institutions culturelles malgré la crise sanitaire. Sur les réseaux sociaux, des directeur·rice·s d’institutions, de commissaires d’exposition, des artistes, des journalistes, dans un ultime geste de résistance, prennent la plume pour tirer la sonnette d’alarme à propos de l’extinction progressive des institutions d’art contemporain. Il est intéressant de se livrer à une analyse des propos tenus par ces acteur·rice·s institutionnels tant pour dénoncer les causes de fermeture de ces lieux que pour justifier la nécessité de leur survie en ce qu’ils sont significatifs de l’idéologie qui les sous-tendent.
La musique est tirée de la pièce Goodwill parue sur l’album She Hate Me par The Custodian of Records.