À PROPOS

Les opinions sont pour l’appareil géant de la vie sociale ce que l’huile est pour les machines. On ne se place pas devant une turbine pour l’inonder avec de l’huile de machine, on en injecte un peu dans des rivets et des joints dissimulés, qu’il faut connaître. – Walter Benjamin

L’idée d’une revue en ligne n’a rien d’original. Nous en fréquentons d’ailleurs plusieurs dont les analyses soutiennent notre activité politique. L’ère numérique a cela de fantastique qu’elle permet un espace critique qui dépasse les frontières nationales. Nous avons envie de l’investir, d’y contribuer autant qu’il nous inspire. Ainsi traductions, entretiens et textes originaux se côtoient sur la plateforme afin d’en faire un espace dynamique et pluriel.

Ouvrage renvoie à l’idée de quelque chose qui est en cours, qui se produit maintenant. C’est la tâche à laquelle on se consacre et que l’on souhaite, un jour, voir achevée. Ou la tâche pénible que l’on souhaite libérée de la contrainte et de l’extorsion. Ouvrage(s) c’est aussi l’idée de l’ensemble, de la mise en oeuvre et de la collection. Ouvrage, c’est finalement un clin d’oeil à toutes les analyses et pratiques qui partent du bas, et en particulier à l’italien operaio, qui marque le positionnement politique du projet.

Notre ouvrage, c’est celui d’articuler la critique et la théorie dans l’action en participant comme nous le pouvons à définir les concepts du moment contemporain. Nous souhaitons réfléchir aux contextes auxquels nous sommes subordonné·e·s, non en se contentant de les décrire, mais dans l’objectif de les confronter, de les secouer. Cette plateforme, c’est donc d’abord notre boîte à outils, le lieu que l’on se donne pour éviter l’inertie, pour se nourrir et pour rendre compte de nos lectures et de nos interventions. Loin d’être l’organe d’un projet politique figé et défini, cet espace doit témoigner d’une pensée autonome et en mouvement, d’une éternelle et nécessaire volonté de dépassement.

Les membres du comité de rédaction se sont rencontré·e·s politiquement au sein des Comités unitaires sur le travail étudiant au cours du déploiement de la campagne de grève pour la rémunération de tous les stages. À cette occasion, nous avons exploré des théories de la reproduction sociale et expérimenté des stratégies d’organisation autonome sur ces questions. Pour entretenir les espaces de débats comme les affinités politiques nouvellement créés, localement et mondialement, et pour poursuivre les tentatives d’organisation qui dépassent les murs de l’école, le projet d’une revue semblait à propos.

Comité de rédaction :

 

Sandrine Belley, Annabelle Berthiaume, Camille Marcoux Berthiaume, Etienne Simard et Valérie Simard

Collaboration :

 

Éloi Halloran, Mathilde Laforge, Iraïs Landry, Paolo Miriello, Francis Pelletier, Amélie Poirier, Nesrine Tedjini-Baïliche et Camille Tremblay-Fournier

ISSN 2563-1802

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